Pierre Lemaitre

© Bruno Charoy

Éditorial

Dans son éditorial, Sophie Dulac, présidente du Festival, évoque un jury pour les longs métrages « composé de jeunes talents prometteurs du septième art ».

Et donc, me voici.

Président. Oui, en ce moment, président est un métier de jeune (et c’est tant mieux puisque cela nous a épargné une vieillerie idéologique qui sentait la peste brune).

Donc, me voici jeune. Jeune comme le cinéma. Ne riez pas. Rien de plus jeune que le cinéma, rien de plus frais, de plus corrosif, de plus affectif, de plus imaginatif, bref, de plus vivant que le cinéma. Et de plus contagieux.

Nous serons donc, tous ensemble, public et jury, sur cette vieille et magnifique avenue des Champs Elysées pour voir la vie dont le cinéma est l’inépuisable caisse de résonance.

Tiens, empruntons à un vieil auteur ce qui pourrait être la devise de ce cinéma éternellement jeune grâce aux talents qui s’y consacrent : « Regarde de tous tes yeux ! Regarde ! »

C’est dans Michel Strogoff.

Le Festival a choisi un romancier d’aventures, ça tombe bien.

Et des jeunes talents.

Ça tombe encore mieux.


Biographie

Pierre Lemaitre a débuté sa carrière par le polar auquel il est toujours resté fidèle — il prépare un Dictionnaire amoureux du polar, éd. Plon — en publiant d’abord une trilogie policière composée de (presque) quatre livres, en hommage aux Trois Mousquetaires.

Il a obtenu à trois reprises le prestigieux CWA International Dagger ainsi que de nombreux prix français et étrangers.

Il estime toutefois que le compliment de Stephen King, qui le considère comme un « grand auteur de thriller », vaut la meilleure des récompenses. À l’exception, bien sûr, du prix Goncourt qu’il a reçu en 2013 pour Au revoir là-haut, premier volet d’une trilogie dont le second volume, Couleurs de l’incendie, sera publié au printemps prochain.

C’est à Albert Dupontel, qu’il considère comme un « grand réalisateur de cinéma », qu’il a confié l’adaptation d’Au revoir là-haut sur les écrans en octobre.

Si son roman Alex a été confié à un studio américain, il a choisi d’adapter lui-même, avec Perrine Margaine, son dernier roman Trois jours et une vie qui sera réalisé par Nicolas Boukhrief.

Scénariste, il adapte actuellement son roman Cadres noirs sous la forme d’une série pour la chaîne ARTE.

Fidèle à ses convictions, il est ambassadeur du Secours Populaire.


Venez à sa rencontre le vendredi 16 juin à 18h au Publicis Cinémas // Billetterie en ligne

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