Carte blanche d’Alex Ross Perry

L’existentialisme perryen

Dans la famille des réalisateurs indépendants américains qui revendiquent leur singularité, sans compromis ni comptes à rendre à personne, Alex Ross Perry est sans aucun doute l’un des plus talentueux et sous-estimés héritiers de la Nouvelle Vague.

Réaliser en pellicule (16mm) avec une liberté totale un film de qualité au budget minimal n’est pas à la portée de tous. Mais le jeune réalisateur de 32 ans a cette faculté de réinventer la même histoire avec les mêmes personnages, névrosés, sensibles et imprévisibles, par conséquent attachants et répulsifs à la fois.

Alex Ross Perry s’entoure d’une famille cinématographique qui partage ses goûts pour l’absurde, le cynisme, le burlesque, l’humour noir. Son tour de force ne vient pas de sa capacité à réunir des acteurs fidèles (Jason Schwartzman, Elisabeth Moss, Kate Lyn Sheil, Riley O’Bryan, Keith Poulson) mais bien de son écriture immodérée qui sonde l’âme de ses personnages avec une empathie particulière.

Écrit, produit et réalisé par lui-même, son premier film Impolex est un rêve ambulant librement inspiré de la nouvelle de Thomas Pynchon Gravity’s Rainbow qui lui permet déjà de poser son empreinte sur le cinéma indépendant américain. Le duo qu’il forme avec son chef opérateur, Sean Price Williams (qu’il partage ponctuellement avec Josh et Benny Safdie pour les films Heaven Knows What et Good Time) lui permet de filmer sur pellicule, qui contrairement à ce que l’on pense, est une réelle économie dans son budget. Il trouve enfin en Robert Greene (réalisateur du documentaire Kate Plays Christine, projeté au Champs-Élysées Film Festival 2016) un monteur idéal pour mettre en forme ses idées, et en Keegan DeWitt, son compositeur attitré depuis Listen Up Philip et Queen of Earth.

Avec Joe Swanberg, David Lowery et Joshua Blum qui partagent les mêmes convictions, attentes et désirs sur le cinéma américain d’aujourd’hui, Alex Ross Perry fait partie de cette génération de réalisateurs qui ne pensent pas forcément à faire des blockbusters, mais réfléchissent plutôt à la nécessité de raconter des histoires, avec des personnages cyniques et assumés : une rareté dans le paysage cinématographique américain.

Bottle Rocket
Bottle Rocket
Wes Anderson
Comédie dramatique | Etats-Unis | 1996 | 1h 31min | Anglais, sous-titres français
mer. 21/06 - 19:00 - Publicis Cinémas - Salle 2 - VOSTFR
Crédits : Pyramide
Beau Travail
Claire Denis
Drame | France | 1999 | 1h 32min | Français
sam. 17/06 - 20:15 - Publicis Cinémas - Salle 2 - VF
Les Amants du Pont-Neuf
Les Amants du Pont-Neuf
Leos Carax
Drame, Romance | France | 1991 | 2h 05min | Français
mar. 20/06 - 16:00 - Publicis Cinémas - Salle 2 - VF
© Pierre Zucca
Domicile conjugal
François Truffaut
Comédie | France | 1970 | 1h 40min | Français
sam. 17/06 - 16:00 - Le Lincoln - Salle 1 - VF avec sous-titres anglais
jeu. 22/06 - 18:00 - Publicis Cinémas - Salle 2 - VF avec sous-titres anglais
The Brown Bunny
The Brown Bunny
Vincent Gallo
Drame | Français, Japonais, Américain | 2003 | 1h 30min | Anglais, sous-titres français
mer. 21/06 - 21:15 - Le Balzac - Salle 2 - VOSTFR (interdit - 16)

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