De l’animation, du documentaire, de la fiction, du drame, de la comédie, de l’expérimental… cette sélection de dix courts métrages nous transporte de Cannes aux champs du Lot-et- Garonne en passant par la Serbie pour finir à Paris après un détour par les Hauts-de-France.
Autant de formes et de territoires différents qui reflètent pourtant un même questionnement sur le monde, une même interrogation sur une société marquée par le capitalisme, les violences sociétales, l’individualisme, le deuil et l’exil.
Autant de protagonistes en perpétuels mouvements partir, quitter, revenir, que de sillons empruntés dans leur quête d’identité et d’une place à habiter. Des personnages qui trouvent cependant, de la plus belle des manières, réconforts et réponses à ces instants flottants de crise s’en remettre au collectif et aux liens que l’on tisse avec les autres.
Comment faire monde aujourd’hui ? En analysant comme preuves les images d’une caméra de surveillance comme dans Soixante-sept millisecondes et en décortiquant celles, uniformisées et invisibilisantes, dans Their Eyes. En ouvrant grand la porte de son restaurant avec Sulaimani ou en hébergeant un inconnu dans No Skate !. En filmant ses proches pour Grands Garçons et en confiant ses doutes et ses peurs à ses prochains dans Ni Dieu ni Père. En s’autorisant à partir pour mieux retrouver le chemin de ses proches dans Balam Balam et en dansant (beaucoup), pour soi chez Malina, pour sa mère dans La Mort du poisson et pour des inconnus dans 3xMina.
Créer des ponts vers les autres, telle est conçue cette sélection qui ne cesse de tendre un miroir vers nous, spectateurs.rices, doubles de ces personnages animés d’un désir ardent de vivre.
Louise Masson
Chargée coordination programmation et équipes de films