Sepideh Farsi est née à Téhéran et est venue à Paris en 1984 pour étudier les mathématiques, mais elle s'est rapidement tournée vers le cinéma. L'une de ses premières œuvres est un documentaire sur la diaspora iranienne, The World is My Home. Deux ans plus tard, elle poursuit sa carrière avec un portrait du cinéaste indien Homi Sethna, qui remporte le prix Fipresci à Bombay et deux autres prix en France (Cinéma du Réel). Toujours liée à son pays, elle enchaîne avec Men of Fire, un reportage sur les pompiers de Téhéran. En 2002, elle revient à la question de l'identité avec son film The Journey of Maryam, dans lequel une jeune fille part à la recherche de son père et découvre de ses propres yeux un pays assiégé par la religion. En 2003 suit Dreams of Dust, qui dépeint un voyage entre la vie et la mort. En 2006, elle tourne The Gaze, dans lequel le thème de l'exil et du retour au pays est à nouveau au cœur de l'intrigue. Au printemps 2008, toujours dans Téhéran, elle tourne Tehran Without Permission à l'aide d'un téléphone portable (en raison des restrictions gouvernementales sur les tournages). En 2009, elle a été membre du jury du meilleur premier film au Festival international du film de Locarno. Le film et ses engagements politiques lui ont valu d'être interdite de séjour dans son pays depuis 2009. En 2014, elle réalise Red Rose, qui brise les tabous du cinéma iranien en incluant des scènes de sexe et en abordant les relations entre la jeune génération contestataire et celle qui a défié le régime du Shah. Son dernier documentaire 7 Veils a remporté le Grand Prix du FIDMarseille - Festival international du film de Marseille en 2017. Le dernier film de Farsi, La Sirène, est son premier long métrage d'animation.