Pour cerner le personnage et la musique de Nathalie Duchene, il est utile de s’intéresser à la dualité qui oppose le jour à la nuit, la lune au soleil, les sonorités tropicales aux battements de la techno.
Originaire de Liège, Nathalie Duchene débarque à Paris à 19 ans. Exigeante et dynamique, elle sait ce qu’elle veut, et ne connaît pas le repos. Très vite, la Belge intègre le cours Florent, puis le studio Pygmalion, où elle apprend l’art dramatique. À côté des rôles qui s’enchaînent une fois l’école terminée, la comédienne fait une courte escale dans l’univers du journalisme musical. De concerts en festivals, elle se retrouve à interviewer les plus grands noms de la scène électronique française, de Brodinski à Yuksek en passant par le duo The Shoes. La plupart deviennent des amis, et lui transmettent le goût pour le mix. De fil en aiguille, Nathalie Duchene se retrouve à son tour derrière les platines. À côté de sa carrière de comédienne, elle endosse la casquette de DJ avec fierté, pour des lieux et évènements divers, de soirées pour des marques de luxe comme Louis Vuitton, à des clubs mythiques comme le Rex. Cela pourrait sonner comme une contradiction, mais il n’en est rien. Comme un poisson dans l’eau, Nathalie Duchene s’adapte à son environnement avec une facilité déconcertante. Après avoir tourné dans le monde entier, de
Paris à Tokyo, et sorti des projets sur plusieurs labels (OFF Recordings, Caduceus Records ou encore Exploited avec son duo O.N.O), l’idée de produire une musique plus lumineuse trottait dans l’esprit de la jeune Belge. Ne manquait plus qu’un confinement pour faire naître l’envie de danser, et de faire danser les autres. Ainsi est né Praia.
Sorti en mars 2022 sur le label Toy Tonics, Praia symbolise le premier opus de Nathalie Duchene. Emprunté à la langue portugaise, son titre signifie « plage ». Comme un clin d’œil à sa propre dualité, la house chaleureuse du disque se consomme aussi bien en plein été sur une plage de sable chaud (en témoigne le morceau éponyme, « Praia ») que dans un club sombre au cœur de la nuit, à l’heure où les corps se laissent entraîner dans des danses endiablées (« Glatson » et « I Don’t Need Nobody »). Quant aux remixes, ils achèvent de définir la dualité qui fait l’ADN de Nathalie Duchene. Tandis que Yuksek apporte un aspect plus nocturne à « Praia », Boombass apporte à « Glatson » des rythmes tropicaux qui font automatiquement grimper la température.