Dans un monde où le gouvernement enregistre et taxe les rêves, un modeste contrôleur fiscal de rêves est entraîné dans un voyage cosmique à travers la vie et les rêves d'une vieille dame excentrique.

LE MOT DE LA PROGRAMMATION
Depuis quand n’avez-vous pas été émerveillé par une grenouille jouant du saxophone dans un restaurant gastronomique ou par des êtres constitués de bandes-magnétiques ? Ces deux images viennent tout droit de l’imaginaire d’Albert Birney et Kentucker Audley, auteurs-réalisateurs de cette fable fantastique située dans un futur proche où les rêves sont devenus imposables. Dans Strawberry Mansion, deux personnages aux antipodes se retrouvent dans un espace-monde où règnent les songes. Bella, autoproclamée « créatrice d’atmosphère », nous rappelant avec tendresse Maude et sa machine odorifique dans Harold et Maude de Hal Ashby et James inspecteur des rêves, venu auditer Bella. De ces rêves émane une étrange familiarité qui l’émeut profondément, la mémoire d’un temps passé, d’une émotion poétique la plus pure. Cette aventure artisanale ne manifeste pas seulement son amour pour les films d’une enfance des années 80 fait de marionnettes et de papiers mâchés, mais donne aussi une place essentielle à la rêverie dans notre réalité quotidienne, que nous soyons profondément endormis ou totalement éveillés.

Chantal Lian, Responsable de la programmation