All Light, Everywhere explore les relations qu’entretiennent caméras, armes, maintien de l’ordre et justice. Alors que les technologies de surveillance deviennent un dispositif du quotidien, le film interroge la complexité d’obtenir un point de vue objectif, en examinant les biais inhérents à la perception humaine aussi bien qu’à l’objectif.
LE MOT DE LA PROGRAMMATION
Comme pour son premier long métrage Rat Film (CEFF 2017), Theo Anthony part d’une perspective insolite pour explorer des sujets plus larges. Film essai non didactique, All Light, Everywhere retrace les différentes évolutions technologiques liées à l’observation céleste et leur corrélation avec le déploiement des outils de surveillances privées et publics aux États-Unis. Il questionne notre perception des choses, révèle cette « zone aveugle » qui fait partie intégrante de notre vision et déconstruit les symptômes d’une société de surveillance omniprésente dans notre quotidien. Il abordait déjà le sujet de l’arbitrage électronique en soutien de l’arbitrage humain dans son court métrage Subject to review, prélude à All Light, Everywhere, où les caméras Hawk-Eye permettaient déjà de retracer la trajectoire d’une balle de tennis sur le court, interrogeant en même temps la position de notre regard et ce que nous voyons réellement.
Chantal Lian, Responsable de la programmation
Le cinéaste Theo Anthony est basé à Baltimore et dans le nord de New York. Son premier long métrage documentaire, Rat film, a été projeté pour la première fois à l’international au festival du film de Locarno de 2016 et aux États-Unis au True/False Film Festival en 2017. Il a été largement salué par la critique et a été nommé pour le Gotham Award 2017 du meilleur long métrage documentaire ainsi que pour le Cinema Eye Honors du meilleur premier long métrage. Le film est sorti en salle et a été présenté dans la série Independent Lens de PBS au début de l’année 2018.
Theo Anthony a été lauréat du programme Sundance Art of Nonfiction 2018 et du programme Science Sandbox 2019 de Sundance et de la Fondation Simons. En 2015, il a été nommé parmi les 25 nouveaux visages du cinéma indépendant par Filmmaker Magazine. Son dernier film, Subject to review, pour la série 30 for 30 d'ESPN, a été présenté pour la première fois au 57e festival du film de New York. All Light, Everywhere est le deuxième long métrage de Theo Anthony, et son premier film présenté en avant-première au festival du film de Sundance.